Oralité
Il était prévu d’ inclure ici même , une tribune sur l’oralité Saintongeaise
Plusieurs auteurs qui sont impliqués dans le vécu et le devenir de la langue de Saintonge ont été invités à participer à cette tribune ayant pour thème : L’oralité saintongeaise . Afin de respecter un pluralisme équitable, des représentants de différents courants de pensée ont reçu une invitation à participer .
Ont été contactés à titre personnel : une personne du collectif dit pour la reconaissance de la langue Saintongeaise , une personne impliquée dans la promotion et l’enseignement du Poitevin-Saintongeais qui nous avait précédemment sollicités pour diffuser ses pensées , un auteur en littérature contemporaine, édité et réédité . Les réponses qui sont parvenues sont : dans un cas, des grossièretés dignes de soudards, dans l’autre la déclaration de n’avoir rien à dire de plus ! Et grand merci , une participation de l’auteur littéraire!!!! La tribune s’est écroulée. Il semble que bien des gens ne souhaitent intervenir seulement que lorsqu’ il ne leur est rien demandé !!!!! Voici donc en guise de tribune un billet d’humeur de Célestin :
L’oralité saintongeaise nous a rongé bien des mots , il est heureux quelle nous en offre des nouveaux en échange ! Alors , dommage pour nos pianchetrâs devenus pianch’trâs entrainant avec eux les pianchotrâs. Les derniers véritables patoisants ont accueilli nombre de mots fabriqués et validés par les seuls qui en ont le droit et le pouvoir : Les silencieux, ceux qui se moquent éperdument des discours et des théories et qui, sur les « chintres » , en « tirant la soupe oub’ en se rendant de la foére » parlent encore naturellement , sans aucun effort , sans jamais se référer à un dictionnaire , la langue de leurs pères.
Les inséminés du parlanghe cloné seraient surpris d’entendre évoquer les « battaghes de la veugne, le pissaghe à l’hectare ……. Ils baderaient la goule , sans doute , à l’écoute des termes utilisés pour nommer les techniques anti-prophylaxie rendues indispensables par les nouvelles maladies de la vigne et des céréales , toutes superbement baptisées avec l’esprit Saintongeais , aussi vivant qu’aux premiers jours.
Taisons ces mots, ils leurs appartiennent . Je vais plutôt vous évoquer une mutation charmante que l’oralité saintongeaise nous a donnée.
Oralité entend oreille et l’oreille entend ce que dit la langue, bien ou beaucoup moins bien . Un mot de notre patois désigne ces petits déchets oculaires que la langue française nomme « une chassie », notre mot saintongeais dit, lui, « in careuil » et tout cela n’aurait rien de charmant si l’on ne s’imaginait pas une grand’ mère sortant un beau mouchoir propre et blanc de son « devanteau » en disant à l’enfant « vint’en sus mes gheneuils, jh’allons outer les careuils » ! Et l’enfant d’entendre « outer l’écureuils » Sans aucune violence , le terme s’est souvent imposé . C’est vraiment pourtant la rencontre de deux oralités , celle du « careuil » patois et de l’écureuil français sans aucun rapport l’un avec l’autre et pourtant adoptés par bien des Saintongeais, patoisants ou non.
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