Le gueurlet
Merci à Jacques pour son apport à la maintenance de notre patois et à notre culture cagouillarde! Bet d’ajhasse est de nouveau présent, enfin , pour son rendez vous annuel et nous apprecions hautement, avec quand même une petite pointe de regret : que le RDV ne soit pas plus fréquent !
Le mirolaghe de l’illustration , est , aussi d’un « Biton » de grand talent : Michel Combeau !
Le Gueurlet:
Pour vous , bien amicalement ce petit « gueurlet » ! Petit grillon Saintongeais , gardien vigilant porte-bonheur de nos foyers ! symbole de l’hospitalité Cagouillarde !
En vous souhaitant la boune année! coume de jhuste ! J Messina
Châ-sèr, fidèle à la veillée,
In gueurlet me teint compagnée..
In petit gueurlet de cheû-nous
Qui se cache-n’on ne sais-où ?
In petit gueurlet Saintongheais
Qu’on entend et qu’on vouèt jhameis !
» Gueurlet, là-voure-eis-tu saqué
Dans thielle grande cheminèe ?
Au-raz dei beurtons moun’émit ?
La long dei lan-yiers nègueurzits ?
Dans thielle fiambée de jhavelles,
Au biâ mitant dei-z’étincelles ?
A moins que tu ne sèyes p’teite
Capî dans-n’in coin de ma teite !…
Qu’importe ! petit gueurlet chante !
Ton cri-cri me barce et m’enchante … »
Jacques Messina
Quand jh’étions p’tits drôles et que jh’gardions les vaches, les p’tits gueurlets qui chantiant dans leus creux nous occupiant ben !
Mon frère tâchait d’les faire sorti en pissant dedans,( pauv’ bête !), et moué, aveuc in brin d’herbe que jhe ghigougnais dans thiau creu, jhe leu chantais in r’frain maghique que ma mère m’avait appris:
» Gr’let, gr’let, sors de ton creu ou la sarpent mangh’ra tes oeûs ! »
O fallait zou faire in bon moument, vous en réponds !
O nous appr’nait la patience.
Mais l’hivar, quant o n’avait in dans l’fougher,qui chantait dans la maison, nout’ mère nous disait qu’i nous portrait bounheur !
O n’en fallait pas mê prr’ que jh’seyons hureux…
Ajhasse